Voilà plusieurs jours que les rumeurs vont bon train sur la motivation de Marine Le Pen à la présidence du Front national. En interne, plusieurs la disaient fatiguée, jamais remise de son échec du débat d'entre-deux tours de la présidentielle. Elle-même avait contribué à alimenter ces doutes en disant, sur France Inter, qu'elle n'entendait "pas rester accrochée à [son] siège jusqu'à je ne sais quel âge vénérable". Mais il ne faut pas la croire sur le départ pour autant.
"Je continuerai à me battre". Présider le Front national, "j'en ai encore envie", a déclaré la députée du Pas-de-Calais sur France 3 dimanche. "Je suis là, je continuerai à me battre, quoi que vous puissiez me faire, quelles que soient les persécutions que vous mettrez en oeuvre", a-t-elle poursuivi en s'adressant "à ceux qui sont au pouvoir". "Je suis là parce que moi je ne me bats pour moi. Je me bats pour les Français, je me bats pour la France, pour sa liberté, pour sa prospérité, pour sa sécurité." L'ex-finaliste de la présidentielle a aussi dénoncé "les persécutions" bancaires, judiciaires ou fiscales dont elle s'estime victime. Selon le JDD, elle serait en effet "actuellement visée par un contrôle fiscal".
Seule candidate. Interrogée pour savoir si elle préparait une relève, Marine Le Pen a expliqué vouloir "mettre tout le monde en avant" mais que "personne n'a émis le souhait de contribuer à une relève". "Je ne vais pas les forcer quand même", a souligné celle qui sera la seule candidate à la tête du parti frontiste lors du congrès de Lille, les 10 et 11 mars prochain.