Amélie de Montchalin Europe Matin Europe 1 4:51
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La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, invitée sur Europe 1 jeudi matin, a à nouveau rappelé à l'ordre la mairie de Paris sur le temps de travail de ses employés, en chargeant Anne Hidalgo, affirmant qu'elle "se fourvoie sur une ligne dangereuse, et qui n'est pas républicaine".
INTERVIEW

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, invitée de Dimitri Pavlenko sur Europe 1 jeudi matin, est revenue sur le temps de travail dans les collectivités locales. "Si on se bat pour le pouvoir d'achat, on travaille aussi pour le travail qui paye" a-t-elle insisté. Selon un rapport des préfets de tout le pays, consulté ce matin par la ministre, "à peu près la moitié" des collectivités appliquent actuellement les 35 heures. Quelques communes la préoccupent, telles que Strasbourg, Besançon, La Rochelle ou encore Clermont-Ferrand. À noter pour la ministre : "Certaines mairies écologistes ont encore du travail à faire d'ici au 1er janvier."

Puis, "il y a un cas particulier, qui est pour moi, à la limite de la République et surtout de la responsabilité : celui de la mairie de Paris", que la ministre a assigné en justice pour appliquer les 35 heures aux fonctionnaires municipaux. La mairie de Paris, considérant que toute hausse du temps de travail arrive à rebours du progrès social, a tenté d'accorder en compensation trois jours de RTT dits de "sursollicitation". "La mairie de Paris est la seule métropole et commune de France qui est allée au tribunal, où le tribunal a contesté le règlement du temps de travail" a rappelé Amélie de Montchalin avant d'ajouter que "c'était la seule qui, hier, m'a fait parvenir une lettre m'expliquant que, tribunal ou pas, elle ne changerait rien".

"Madame Hidalgo joue la montre"

"Je pense qu'Anne Hidalgo se fourvoie sur une ligne dangereuse, et qui n'est pas républicaine" particulièrement lorsqu'on est candidate à l'élection présidentielle, a étrillé la ministre. "Il y a un principe en République, c'est la loi qui doit s'appliquer tant qu'elle n'est pas modifiée", a-t-elle rappelé. "On ne peut pas s'asseoir sur une décision de justice", a fustigé Amélie de Montchalin affirmant qu'elle "ne lâcherait pas ce combat". "Ce qui me gêne, c'est qu'aujourd'hui, madame Hidalgo joue la montre. Elle pense manifestement que le calendrier de l'élection présidentielle va lui permettre de repousser un dialogue social qui est nécessaire", a-t-elle attaqué au micro d'Europe 1.