Le livre au vitriol de Patrick Buisson, où cet ex-conseiller élyséen règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy, n'est que "le premier volet" d'une série de révélations qu'a promis de livrer le politologue et historien, invité du Club de la presse jeudi.
"Il a baissé le pouce". Car de l'eau - et de l'encre - a coulé depuis mars 2014, date à laquelle Patrick Buisson est tombé en disgrâce auprès de l'ancien chef d'État, suite à la divulgation d'enregistrements pirates à son insu. "Les méthodes qui ont été employées contre moi m’ont déliées de tout engagement", raconte-t-il aujourd'hui. "Je l’ai fait savoir à Nicolas Sarkozy. Il n’a pas cherché une seconde à avoir une explication de ma part dans cette affaire. Compte tenu de notre proximité, de notre intimité même, je n’ai pas compris. Il ne m’a pas entendu". Celui que certains sarkozystes qualifiaient à l'époque de "gourou" de l'ancien président va même plus loin : "il a voulu ma mort civile, sociale et professionnelle. Il a baissé le pouce."
"Je peux admettre qu'il y a du ressentiment". "Je peux admettre qu'il y a du ressentiment quand Nicolas Sarkozy a parlé de trahison", a par ailleurs avoué l'ex-conseiller élyséen, contrairement à ce qu'il a pu dire dans une interview à Valeurs Actuelles parue jeudi, où il avait déjà déclaré "le pire pour la droite, en 2017, ce ne serait pas de perdre : ce serait d'être une nouvelle fois cocue". Sur Europe 1, Patrick Buisson persiste et signe : "je ne voterai pas à la primaire, mais je dis simplement : ne réélisez pas Nicolas Sarkozy, et voilà les raisons. C’est un devoir moral."