295 milliards d'euros. Ce sera le budget alloué à l'armée entre 2019 et 2025, dans le cadre de la loi de programmation militaire, soit 100 milliards de plus qu'entre 2014 et 2019. Un engagement budgétaire susceptible de calmer les craintes de la hiérarchie militaire sur les intentions de l'Etat, assure Florence Parly, ministre des Armées, dans le Journal du dimanche.
Un Plan famille pour les militaires. "Nos armées se sont transformées ces dernières années en subissant la politique du rabot. Le rabot, c’est fini", promet la ministre. "L’argent est rare, les efforts consentis par la nation et les Français en faveur des Armées sont considérables, chaque euro doit être dépensé de façon efficace", poursuit-elle.
À quoi servira cet argent ? Au Plan famille, d'abord, annoncé en octobre dernier et prévoyant un certain nombre de mesures pour les familles des militaires. "Par exemple, dès cette année 80% des militaires ont disposé d’un préavis de 5 mois avant leur mutation géographique pour pouvoir s’organiser. Les militaires divorcés, homme ou femme, bénéficieront également d’allocations de nuitée pour pouvoir accomplir leur droit de visite à leurs enfants", rappelle Florence Parly.
La hiérarchie militaire satisfaite. Les soldats déployés sur les terrains d'opération bénéficieront, eux-aussi, d'une modernisation de leur équipement. "En ce qui concerne la vie quotidienne des soldats en opération, dès 2019 nous allons renouveler 25.000 gilets pare-balles nouvelle génération, dès 2020 ce seront 32.000 treillis ignifugés qui arriveront dans les forces ainsi que 43.000 casques d’ici 2025", annonce la ministre, précisant également que 5 milliards d'euros seront consacrés au spatial, pour renouveler "notre gamme de satellites d’observation, d’écoutes, de communications".
Après le vote, fin juin, de la loi de programmation militaire, les principaux responsables de l'état major français ont fait part de leur "satisfaction" au regard de ces engagements. Reste à savoir si les engagements seront tenus. "Ce qui est loin, très loin d'être gagnée car il faudra que la loi échappe aux sécateurs de Bercy", explique La Tribune. Florence Parly assure, pour sa part, qu'elle y veillera tout particulièrement.