Interrogé sur les accusations de brutalité policière en France, un porte-parole de la Maison Blanche a affirmé jeudi que l'exécutif américain "soutenait le droit de manifester pacifiquement là-bas comme partout ailleurs". Invité d'Europe Matin vendredi, le ministre du Travail Olivier Dusspot a défendu les forces de l'ordre "qui maintiennent l'ordre" et "font un travail absolument incroyable".
"C'est dans les rangs de l'extrême gauche que l'on trouve le plus souvent les casseurs"
"Je suis toujours marqué quand on met un signe égal entre les casseurs et les policiers. Les policiers ne sont pas le problème. Le problème, ce sont les casseurs, les émeutiers, ceux qui viennent dans les manifestations pour casser et violenter", a répondu au micro d'Europe 1 le ministre du Travail.
"Mettre un signe égal entre le maintien d'ordre et la volonté délibérée d'être violent et de casser n'est pas acceptable. Quand l'extrême gauche parle d'État autoritaire, parle de dérive autoritaire, de brutalité policière, alors que c'est dans ses rangs que l'on trouve le plus souvent les casseurs et ceux qui s'en prennent à la police, c'est quand même une sacrée inversion de valeurs", a-t-il déclaré.
35% des Français d'accord pour recourir à des actions violentes pour faire avancer leur cause
Selon un sondage Ifop pour Paris Première, 35% des Français se révèlent d’accord, dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites, avec l’affirmation suivante : "Il est parfois nécessaire de recourir à des actions violentes pour faire avancer sa cause ou ses idées". Une part qui monte à 60% chez les sympathisants de La France insoumise. "Chaque violence qu'elle soit physique, verbale, n'est pas acceptable. Et ce n'est pas vraiment une surprise de voir que chez les sympathisants de LFI, ce pourcentage est plus élevé", a-t-il affirmé.
Pour Emmanuel Macron, les manifestants de Sainte-Soline étaient "venus pour faire la guerre"
La question de la réponse des forces de l'ordre s'est également posée suite à des violences survenues le week-end dernier lors d'une mobilisation dans l'ouest de la France contre des systèmes de retenue d'eau controversés.
Emmanuel Macron a estimé jeudi que les milliers de manifestants étaient "simplement venus pour faire la guerre". "Chez certains, une forme d'habitude de la violence s'installe, il faut la combattre avec beaucoup de fermeté", a-t-il dit.
La Ligue des droits de l'Homme a elle dénoncé "un usage immodéré" de la force, et les organisateurs de la manifestation dans l'ouest de la France ont dénombré 200 blessés, dont une personne éborgnée et deux dans le coma.