Vote de confiance : les LR déboussolés ont préféré l'abstention

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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da.
La majorité du groupe LR a l'Assemblée nationale a refusé d'incarner une opposition franche mardi, et choisi l'abstention lors du vote de confiance au Premier ministre.

Edouard Philippe a obtenu la confiance du Parlement. La déclaration de politique générale du Premier ministre a été approuvée par 370 voix contre 67, avec 129 abstentions. Il faut remonter à 2002, il y a 15 ans, pour trouver un score comparable. À l’époque, le Premier ministre s’appelait Jean-Pierre Raffarin.

Abstention et opposition. Un score en partie dû à la position ambiguë des Républicains. Car la droite dure est en voie de disparition à l'Assemblée nationale ; moins d'un quart des députés LR ont voté contre Edouard Philippe. Et il a failli n'en n'avoir aucun puisque le président du groupe, Christian Jacob, avait plaidé mardi matin pour une abstention généralisée.

Finalement, parmi les quelques rebelles, il reste Eric Ciotti, qui minimise ce désaccord : "Il y a deux façons de ne pas accorder la confiance, voter contre ou s'abstenir. Il y a une graduation dans notre position mais, pour le coup, notre position est unanime", assure-t-il.

Une droite qui peine à se positionner. Mais s'il y a "unanimité", pourquoi si peu de vote contre dans les rangs de la droite ? Parce que les députés LR ne veulent pas apparaître comme l'opposition bête et méchante face aux "Constructifs". Ils s'apprêtent d'ailleurs à voter en partie les premières lois du quinquennat, dont la réforme du code du Travail. De quoi fragiliser Laurent Wauquiez, qui s'apprête à briguer la présidence du parti sur une ligne bien plus ferme.