EDF a annoncé mardi un incident de niveau 1 sur l'échelle internationale des incidents nucléaires Ines, graduée de 0 à 7, intervenu sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche, à l'arrêt pour rechargement du combustible.
Une "vanne du système d'injection de sécurité" ne s'est "pas refermée" lors d'un "essai de manœuvrabilité", indique la direction d'EDF dans un communiqué diffusé sur le site internet de la centrale. Ce blocage est intervenu mardi lors "des opérations de rechargement du combustible" du réacteur 2, selon le communiqué. Le circuit d'injection de sécurité "permet, en cas d'incident, d'introduire de l'eau borée dans le circuit primaire de l'installation et d'assurer le refroidissement du cœur", précise EDF. La vanne est manœuvrée depuis la salle de commande du réacteur.
Réparation immédiate. Une réparation a été immédiatement engagée, ajoute la direction. EDF a proposé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ANS) de classer l'événement au niveau 1 de l'échelle Ines car, en cas de non manœuvrabilité de la vanne, les opérations de manutention du combustible doivent être interrompues sous une heure. Or "l'écart a été identifié par les équipes de la centrale quelques heures plus tard, au moment où la vanne avait déjà retrouvée sa pleine manœuvrabilité", reconnaît EDF.
Pas de conséquence sur la sûreté, assure EDF. Interrogée par l'AFP, l'antenne caennaise de l'ASN a indiqué qu'elle avait proposé à sa direction générale de confirmer ce classement au niveau 1. Le chargement du combustible est terminé et l'incident n'aura pas d'impact sur la durée de l'arrêt de maintenance du réacteur 2, selon l'ASN. Le réacteur doit redémarrer mi août, selon EDF. Cet événement n'a aucune conséquence sur la sûreté des installations, assure le groupe.
Le réacteur 1 reconnecté début juillet. La centrale de Flamanville compte deux réacteurs en état de fonctionner et un troisième en construction, le réacteur nouvel génération EPR, qui a connu de nombreux déboires depuis le début de sa construction en 2007. Le réacteur numéro 1 de son côté a été reconnecté au réseau le 5 juillet après un incident survenu le 9 février qui avait été très médiatisé. Il monte depuis en puissance par palier, selon EDF. Plus le réacteur a été arrêté longtemps, plus la montée en puissance "prend du temps", a précisé le service communication de la centrale.