Une "bataille écologique". Voilà comment Michel-Edouard Leclerc qualifie le combat qu'il a mené il y a une vingtaine d'années, en retirant les sacs plastiques jetables des magasin E. Leclerc. "Le retrait des sacs n'était pas mercantile. C'était pour éviter qu'ils soient laissés sur les plages", a-t-il expliqué au micro de Philippe Vandel dans Ceci dit sur Europe 1, samedi.
"Ça a été vachement dur." Mais ce choix écologique a mis du temps avant d'être accepté par les clients : "Aujourd’hui, tout le monde est d’accord mais on a mis vingt ans pour convaincre le public. On a eu des régions très militantes comme la Bretagne, la Vendée, les Pays de la Loire. Ça a été vachement dur et très, très dur pour les caissières qui devaient proposer ces choix."
"Un acte anti-commercial." "C’est marrant, c’est un commerçant qui a fait un acte anti-commercial et on a gagné cette bataille écologique il y a 20 ans", résume le président de E. Leclerc. Désormais, les sacs en plastique à usage unique ont été remplacés par des sacs réutilisables dans toutes les enseignes de grande distribution.
Deuxième patron préféré des Français. Cela n'empêche pas Michel-Edouard Leclerc de faire partie des patrons préférés des Français. D'après un sondage publié par Capital, il arrive deuxième de ce classement avec 77% d'avis positifs, juste derrière Alain Afflelou (78%). Et il ne va pas s'en plaindre : "Comme tout homme ou toute femme, ça me plaît qu’on me dise 'je t’aime'."
Une popularité utile. Mais surtout, cette popularité peut s'avérer utile : "Techniquement, je me fais mieux respecter d’un homme politique si je suis populaire que s’il peut me marcher dessus. Donc tant mieux si je peux avoir ce classement qui me donne cette audience auprès des Français."