Depuis que le virus du sida a été isolé en 1983, les scientifiques n'ont cessé de travailler à la mise au point d'un médicament qui permettrait d'en guérir, voir de l'éviter. 30 ans après, la recherche a progressé, mais le vaccin est encore loin.
• Les trithérapies. Les antirétroviraux ont fait leur apparition au milieu des années 1990. S'ils ne guérissent pas la maladie, ils permettent au moins de la gérer. Pour lutter contre le sida, ils consistent en une combinaison de trois pilules à prendre tous les jours.
Les trithérapies ont connu en dix ans d'énormes progrès. Aujourd'hui, huit millions de personnes sont ainsi traitées dans le monde, notamment en Afrique où l'accès aux médicaments a énormément progressé. Une pénétration qui doit beaucoup à la baisse du prix de la thérapie : le coût est aujourd'hui d'à peine 80 euros par an aujourd'hui, contre 8.000 en l'an 2000.
• Le Truvada. C'est le médicament "star" pour lutter contre le sida aujourd'hui. Cet antirétroviral, commercialisé depuis 2004 dans le cadre de trithérapies, pourrait selon certaines études prévenir la transmission du virus. Ce qui lui a valu cet été d'obtenir l'aval de la Food and Drugs Administration (FDA, l'agence américaine des médicaments) pou un traitement de prévention.
Cette autorisation fait néanmoins l'objet de vives critiques. En France, l'association Act-Up estime ainsi que "les chiffres d'efficacité aujourd'hui disponibles montrent une réduction du risque de transmission chez des homosexuels masculins et trans de 44% avec un intervalle de confiance allant de 15% à 63%, indiquant une reproductibilité très incertaine de ces résultats."
• Un vaccin thérapeutique. La société française InnaVirVax, de son côté, travaille sur un vaccin pour le sida. Il ne permettrait pas d'en guérir, mais au moins d'éviter d'en mourir. Selon Le Parisien, ce vaccin empêcherait le virus de reconnaître le système immunitaire du patient, en se fixant sur les récepteurs du VIH. Les lymphocytes, qui protègent le corps humain contre les maladies, pourraient donc continuer à éliminer les infections. Pour l'instant, ce traitement n'en est qu'à la phase de test, Mais les premiers résultats sont prometteurs, à en croire le quotidien.
• La greffe de moelle osseuse. C'est un cas à part dans la lutte contre le sida. En 2007, Timothy Brown, un Américain atteint par le VIH et traité pour une leucémie, a subi une greffe de moelle osseuse provenant d'un donneur naturellement résistant au sida. Aujourd'hui, il ne présente plus de signes d'infection. Le traitement n'est pourtant pas promis à un grand avenir : la transplantation de moelle est une opération extrêmement compliquée, qui nécessite de détruire auparavant les cellules immunitaires atteintes par le virus. 30 % des patients ne survivent pas à une telle greffe.