Lundi sur matin sur France Inter, le président de la République est revenu sur le refus d'inhumation d'un bébé rom dans une commune de l'Essonne. "Je refuse" que la France "s'en prenne à l'autre comme ça s'est passé dans ce cimetière", a expliqué François Hollande.
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"Ferme face aux menaces". "C'est pas un combat politique ordinaire celui que je mène, c'est un combat essentiel pour la France : est-ce qu'elle tient debout, est-ce qu'elle avance, est-ce qu'elle se ferme, est-ce qu'elle invente des lignes Maginot, est-ce qu'elle trouve un ennemi de l'intérieur ? Je refuserai cette évolution", a déclaré le président de la République sur France Inter. "Est-ce qu'elle (la France, ndlr) s'en prend à l'autre comme ça s'est passé dans ce cimetière, dans cette commune ?", a-t-il poursuivi. "C'est quoi la France ? C'est la République. Donc je ferai en sorte que, face aux menaces, nous soyons fermes, que face à l'insécurité nous puissions répondre, mais que nous puissions le faire avec les valeurs qui sont celles de la République et de notre modèle social", a continué François Hollande.
Le maire de Champlan finit par s'excuser. Mercredi, le maire divers droite de Champlan (Essonne) Christian Leclerc avait refusé qu'un nourrisson rom décédé le 26 décembre soit enterré sur le territoire de sa commune. Critiqué par des associations, des élus et par le Premier ministre qui y a vu "une injure" à la "mémoire" du bébé décédé, le maire est resté silencieux dans un premier temps avant de nier dimanche le refus et de s'excuser, disant souhaiter l'inhumation dans sa commune. La petite fille doit finalement être inhumée lundi à Wissous, à quelques kilomètres de Champlan.
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