C'est un poste qu'il connaît bien, pour l'avoir déjà occupé pendant trois ans, de 2008 à 2011. Gérard Larcher a été élu mardi président du Sénat, obtenant la majorité absolue des voix au deuxième tour de scrutin (194 voix sur 337). L'élection était sans suspense, puisque le sénateur des Yvelines avait déjà été choisi, mardi, par ses pairs du groupe UMP pour être leur candidat, alors que la droite a reconquis dimanche la majorité à la chambre haute. Gérard Larcher succède au socialiste Jean-Pierre Bel, qui présidait le Sénat depuis 2011.
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C'est le Bureau d'âge du Sénat qui a fait procéder à l'élection du président. Ce bureau est présidé par le doyen de l'assemblée et composé des six plus jeunes sénateurs. Auparavant, le doyen de la chambre haute, le sénateur de La Réunion Paul Vergès, a comme le veut la tradition, prononcé une allocution lors de la séance inaugurale.
Paul Vergès évoque la situation de l’île de la Réunion au XXIè siècle. #directsénatpic.twitter.com/HOEfdj7h65— Senat_Info (@Senat_Info) October 1, 2014
Vergès plutôt que Dassault. Pour la petite histoire, cette allocution du doyen d'âge a donné lieu à une petite rivalité en coulisses ces derniers mois. Comme le racontait Le Monde début septembre, l'industriel Serge Dassault, 89 ans, aurait souhaité présider la séance inaugurale, comme il l'avait fait en 2008. Mais depuis 2011, Paul Vergès, d'un mois son aîné, siège lui aussi au palais du Luxembourg. C'est donc à lui qu'est revenu ce droit, au grand dam de Serge Dassault. "Son assistant parlementaire a appelé quatre fois pour demander si j’étais sûr de vouloir venir à Paris prononcer le discours de doyen d’âge", a relaté, amusé, Paul Vergès au Monde. Le sénateur a bel et bien fait le voyage depuis La Réunion pour superviser le vote du nouveau président de la haute assemblée.
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