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Jacques Serais // Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Huit jours après le deuxième tour des élections législatives, la situation est loin d’être figée. Cette semaine devrait encore connaitre de nombreux rebondissements sur la scène politique. Ces prochains jours, les tractations en coulisses vont se concentrer à l’Assemblée nationale où il s’agit pour les partis de se répartir les postes stratégiques.

Une semaine après les résultats du second tour des législatives, la situation politique française est loin d'être figée. Cette semaine, Gabriel Attal devrait voir sa démission acceptée par le Président mardi. Un conseil des ministres aura lieu à 11h30 au palais de l'Élysée, et dans la foulée, le Premier ministre devrait remettre sa démission au chef de l'État. Le gouvernement sera donc démissionnaire, avec des ministres uniquement chargés des affaires courantes en attendant la nomination d'un nouvel hôte à Matignon.

Qui pour occuper le Perchoir à l'Assemblée ? 

Un détail qui a son importance, puisque cette démission permettra aux 17 ministres élus députés de siéger au sein de l'Assemblée nationale. Ils pourront donc participer jeudi à l'élection de la personnalité qui présidera l'hémicycle. D'ailleurs, en coulisses, c'est une bataille silencieuse qui s'opère et chaque parti compte déjà les points.

La date est du 18 juillet est dans tous les esprits. Les 577 parlementaires désigneront le ou la présidente de l'Assemblée. Un vote à bulletin secret qui révélera les nouveaux rapports de forces. La marcheuse Yaël Braun-Pivet aimerait être réélue au Perchoir, mais elle est loin d’être favorite. Le socialiste Boris Vallaud devrait tenter sa chance, tout comme l’écologiste Cyrielle Chatelain ou encore le centriste Charles de Courson. Le même jour, l’Assemblée dévoilera également avec précision son visage avec le dépôt des listes des groupes politiques.

Macron reçoit les chefs des partis de la majorité

Au-delà des grandes formations, certains comme le macroniste historique Sacha Houlié comptent réunir au moins 15 parlementaires pour constituer des chapelles indépendantes et peser sur les débats. D’autres préfèrent concentrer leurs forces sur l’élection des six vice-présidents ou encore les trois postes de questeurs. Sans oublier les présidences des huit commissions permanentes de l’Assemblée, avec en tête la plus convoitée, la commission des finances, qui revient traditionnellement à l’opposition. Reste qu’à ce stade, seul le Rassemblement national se définit en tant que tel.

Les députés Renaissance se sont mis d'accord pour s'abstenir face au RN et LFI pour les élections à ces postes-clés. En attendant, la nomination d'un nouveau gouvernement pourrait prendre beaucoup de temps. Aucune date, aucun délai n'est communiqué par l'entourage du président Emmanuel Macron qui, ce lundi, poursuit ses consultations. Il reçoit de nouveau les chefs des partis de la majorité.