Depuis plusieurs semaines, le président est omniprésent. En Allemagne lundi dernier pour le G7, à Tulle, à Bruxelles mercredi, au Mans samedi pour la course automobile des 24 heures, à Bordeaux dimanche pour l'inauguration du salon Vinexpo,… il est sur le terrain tous les jours. Mais cette séquence devrait rapidement s'interrompre. François Hollande veut reprendre de la hauteur pour préparer son 14 juillet.
Très peu de déplacements jusqu'au 14 juillet. Le meilleur moyen d’avoir l’attention des Français, c’est de se faire un peu plus discret. Il veut, comme on le dit à l’Elysée, "donner de l’ampleur" à son 14 juillet. Il va donc ralentir la cadence de ses déplacements, avec un agenda très international et un seul déplacement sur le climat à Lyon, prévu début juillet.
Un discours axé sur la sécurité intérieure. François Hollande a déjà tout prévu pour le jour de la fête nationale. Le matin, lors du défilé, ce sont les soldats de l’opération sentinelle qui patrouillent dans les rues de France qui seront à l’honneur. Ensuite, il a prévu de faire passer un message clair. A l’Elysée, on est persuadé qu’au-delà des questions économiques, la sécurité intérieure est l’une des préoccupations majeures des Français. Et naturellement, ce sont ces thèmes que le chef de l’Etat veut aborder en priorité lors de son interview télévisée sur TF1 et France 2. Il veut profiter de ce moment solennel pour évoquer l’international, les désordres du monde et le terrorisme.
Les sifflets n'ont pas modifié son comportement. Il ne décide pas de lever le pied sur ses déplacements à cause des sifflets qu'il a dû essuyer lors de son passage au Mans pour la course automobile des 24 Heures. François Hollande n’a jamais été du genre à se cacher. Il reste l’homme qui prend un sac de farine sur la tête sans broncher pendant la campagne. Il peut toujours plaider qu’il a été moins mal reçu à Bordeaux, Angers, Nantes Tulle, Limoges, Marseille ou Carcassonne. Autant de déplacements sans accroc qui justifient le bien-fondé du "Hollande Tour".