Après une présidentielle riche en rebondissements et des législatives qui ont profondément bouleversé la composition de l'Assemblée nationale, une autre séquence électorale est sur le point de s'ouvrir : les sénatoriales, avec le renouvellement pour moitié des élus du Palais du Luxembourg le 24 septembre. "C'est un enjeu essentiel pour moi, parce que le bicamérisme c'est un élément d'équilibre", a déclaré au micro d'Europe 1 Gérard Larcher. Surtout, le président du Sénat a tenu à rappeler les fonctions d'une assemblée souvent méconnues des Français, car moins médiatisée que celle du Palais Bourbon.
"Un balancier stabilisateur". "Depuis la réforme du quinquennat, les planètes sont alignées derrière l'élection présidentielle, et la seule planète qui n'est pas alignée, c'est le Sénat", explique Gérard Larcher. "Le Sénat c'est un ADN, un espace de liberté". "Tout ce qui est bon, nous devons le soutenir, nous devons aussi exprimer une prévention des pulsions. C'est un vieux principe, initié par de Gaulle, dès le discours de Bayeux", souligne le sénateur des Yvelines. "Il y a un balancier stabilisateur, c'est le Sénat, et il y a une assemblée qui exprime les pulsions des citoyens - on l'a vu au mois de juin à la suite de l'élection présidentielle -, c'est l'Assemblée nationale".
La voix des petits élus locaux. Autre particularité du Sénat, faire entendre la voix des collectivités à l'exécutif, indique Gérard Larcher. "Le Sénat représente les territoires, c'est essentiel, c'est la vie quotidienne des Français. Il ne faut pas se tromper, les seuls élus qui ont la confiance majoritaire des Français, ce sont les maires, les maires-adjoints et les conseiller municipaux !", estime le responsable. "Équilibre des territoires, équilibre des pouvoirs ; voilà l'enjeu des sénatoriales", martèle-t-il. "La majorité sénatoriale, ça ne recoupe pas tout à fait ni l'opposition ni la majorité, elle exprime les territoires tels qu'ils ressentent leur vision de la France et la vie quotidienne des Français", conclut Gérard Larcher.