Michel Barnier à la rencontre des éleveurs, vendredi dans le Puy-de-Dôme

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Michel Barnier se rendra vendredi, au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), auprès d'une profession dont les troupeaux sont touchés par plusieurs maladies. Le Premier ministre, dont ce sera le deuxième déplacement en province après le congrès des pompiers à Mâcon samedi, sera accompagné par la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, déjà sur place ce jeudi.

Vendredi, Michel Barnier, Premier ministre, se rendra au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), un événement majeur pour une profession agricole touchée par plusieurs crises sanitaires, notamment la propagation de la fièvre catarrhale ovine (FCO) et la maladie hémorragique épizootique (MHE). Ce déplacement sera une occasion pour le chef du gouvernement de montrer son soutien aux éleveurs, confrontés à des pertes importantes.

Un soutien renforcé aux éleveurs touchés

Michel Barnier a reçu mercredi à Matignon le patron du puissant syndicat agricole FNSEA Arnaud Rousseau, qui sera aussi présent vendredi. Le chef du gouvernement, qui fut lui-même ministre de l'Agriculture de 2007 à 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, visitera ensuite l'entreprise Constellium, à Issoire, qui produit des tôles pour l'industrie aéronautique. Il sera cette fois accompagné par le ministre de l'Économie Antoine Armand.

Dans sa déclaration de politique générale mardi, Michel Barnier a promis de "soutenir les agriculteurs, lorsqu'ils sont frappés par des crises. Qu'elles soient climatiques ou sanitaires comme c'est le cas en ce moment avec la fièvre catarrhale ovine".

Dans sa déclaration de politique générale mardi, Michel Barnier a promis de "soutenir" les agriculteurs "lorsqu'ils sont frappés par des crises, qu'elles soient climatiques ou sanitaires comme c'est le cas en ce moment avec la fièvre catarrhale ovine". La FCO, dite maladie de la langue bleue, touche principalement les ovins, mais affecte aussi les bovins dans certaines régions, notamment dans le sud et l'ouest du pays. Depuis le mois d'août, cette maladie s'est rapidement propagée, avec plus de 3 743 foyers recensés au 26 septembre.

 

En réponse à cette crise, des vaccins contre la FCO de sérotype 3 sont déjà distribués gratuitement aux éleveurs. Cependant, les syndicats agricoles demandent une prise en charge similaire pour le sérotype 8 de la FCO, estimant que la vaccination coûterait moins cher que les indemnisations des pertes causées par les maladies.

Des pertes importantes pour les éleveurs

Les éleveurs de moutons et de vaches subissent les conséquences de ces maladies à plusieurs niveaux. En plus de la mortalité directe des animaux, les syndicats agricoles réclament des compensations pour les pertes indirectes, notamment la baisse de la production laitière, de la fertilité et la perte de valeur des petits à naître. Selon les estimations des syndicats, les indemnisations pour les ovins morts pourraient s'élever à plus de 100 millions d'euros.

Le Premier ministre, accompagné de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, qui est déjà sur place, et du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, entend répondre aux attentes des éleveurs, tout en soulignant que le budget de l’État pour 2024 sera particulièrement serré.

Relance du projet de loi "pour la souveraineté agricole"

Outre la gestion des crises sanitaires, Michel Barnier a également annoncé que son gouvernement reprendra sans délai le projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole, un texte crucial pour la profession. Ce projet avait été modifié suite à des revendications du secteur au début de l'année 2024, mais son examen avait été suspendu après la dissolution de l'Assemblée nationale.

Ce retour du projet de loi vise à renforcer la résilience du secteur agricole français face aux crises actuelles et futures. La visite de Michel Barnier à Issoire, dans l'entreprise Constellium, spécialisée dans la production de tôles pour l'industrie aéronautique, témoigne également de la diversité des enjeux économiques et industriels que le gouvernement souhaite aborder.