Le député de La France insoumise Alexis Corbière a dénoncé jeudi l'"agression caractérisée" que représentent, selon lui, les cinq ordonnances réformant le code du travail présentées par le gouvernement.
Une "régression". "C'est une agression caractérisée contre le Code du travail, avec préméditation en plus", s'est exclamé Alexis Corbière devant la presse, juste après la présentation des textes aux organisations syndicales. Évoquant "une nouvelle étape, hélas, de régression", il a appelé les Français à "ne pas se laisser abuser" et à "donner une réponse à la hauteur de l'agression", le 12 septembre lors de la journée d'action de la CGT et "une réponse citoyenne" le 23 septembre à Paris, à l'appel de LFI.
"Un accord très individualisé". "C'est un recul sans précédent de toute la logique protectrice de la loi du Travail", a déclaré de son côté Charlotte Girard, une des porte-parole du mouvement. "Le principe jusqu'à présent supposait que nous fonctionnions à partir de règles législatives qui étaient là pour compenser un rapport inégal de travail", a-t-elle expliqué. "Là, toute une série d'éléments de la relation de travail passe au niveau d'un accord très individualisé", a-t-elle regretté.
Dans le détail, les deux responsables ont relevé les modalités de recours aux CDD désormais confiées à la branche, les coûts d'expertise aux frais de l'instance unique représentative des personnels ou encore la suppression de quatre des dix éléments définissant la pénibilité, dont le port de charges lourdes. Ils ont également critiqué la possibilité de négociations entre un patron et un salarié non élu ou mandaté dans les entreprises de moins de 20 salariés.