Le Comité des signataires de l'Accord de Nouméa est parvenu jeudi soir à "un accord politique" sur le référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, programmé en 2018, a affirmé Édouard Philippe à l'issue d'une longue journée de négociations à Matignon. "Nous avons ce soir un accord politique et, peut-être au-delà de cet accord politique, nous avons une confiance. C'est au moins aussi important. Il nous reste du travail et ce travail est difficile", a déclaré le Premier ministre peu avant minuit, lors d'une déclaration à la presse, entouré de la ministre des Outremer Annick Girardin et des différents membres du Comité.
Au plus tard en novembre 2018. Le processus de décolonisation progressif en cours dans l'archipel -français depuis 1853- doit déboucher, selon les termes de l'accord de Nouméa de mai 1998, sur un référendum d'autodétermination qui interviendra au plus tard en novembre 2018 (date précise non encore arrêtée). La question du corps électoral du référendum figurait en tête de l'ordre du jour de la journée de discussions. D'autres questions ont également été abordées (présence d'observateurs de l'ONU au cours des opérations électorales en 2018, mise en place de bureaux de vote décentralisés, procurations...).
L'accord politique" trouvé jeudi porte sur "l'ensemble de ces points", a assuré le chef du gouvernement en remerciant "l'ensemble des délégations qui (y) ont toutes contribué". "Il demeure un débat sur la traduction juridique que devra prendre cet accord politique", a ajouté Édouard Philippe. Ce débat "concerne le point particulier de l'inscription d'office" des natifs de Nouvelle-Calédonie "y ayant le centre de leurs intérêts matériels et moraux", l'un des principaux points d'achoppement entre non indépendantistes et indépendantistes.