Centre de vaccination 1:38
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Thibaud Hue, édité par Solène Leroux , modifié à
Nouvelle épidémie, ou nouvelle vague de Covid-19 ? En France actuellement, 130.000 nouveaux cas sont détectés chaque jour en moyenne. Pendant que l'épidémie repart, les centres de vaccination ferment. Un calendrier qui interroge dans la mairie du 6e arrondissement de Paris.
REPORTAGE

S'agit-il d'un rebond ou d'une nouvelle vague ? Une certitude : le Covid-19 est toujours là. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dévoilé plusieurs scénarios pour la suite de la pandémie. D'abord, le pire, avec l'apparition d'un variant encore plus virulent et plus transmissible que les précédents. Et puis, le plus probable, avec une maladie moins grave grâce à l'immunité des populations. En France, en ce moment, 130.000 nouveaux cas sont détectés chaque jour en moyenne. Pendant que l'épidémie repart, les centres de vaccination ferment. Un calendrier qui interroge dans la mairie du 6e arrondissement de Paris.

Une dernière piqûre et puis s'en vont. Les soignants retirent leur blouse et soufflent. Terminé le centre de vaccination. Mais les derniers patients sont très étonnés, comme Marie-Claire, qui remonte ses lunettes. "J'étais un peu surprise. On a besoin de se faire vacciner", assure-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est plus simple de venir dans la mairie qu'ailleurs, dans une pharmacie où il faut prendre rendez-vous. Je trouve que c'est trop tôt pour fermer", conclut-elle.

"Le Covid n'est pas mort"

Trop tôt aussi pour Elsa, venue pour sa troisième dose. Elle craint la remontée des cas : "Le Covid n'est pas mort, on ne va pas non plus faire comme s'il n'existait plus." Les prochains patients iront chez leur médecin ou dans une pharmacie pour recevoir leur dose. Des patients qui étaient de moins en moins nombreux, et le temps semblait un peu long pour les soignants comme Antoine. "On voit les vaccinations réduire. Il y a une petite remontée ces derniers temps, avec les 80 ans et la quatrième dose", raconte-t-il. Mais globalement, "il y a eu des moments très creux".

Le responsable du centre, le docteur Marc Jacono, le confirme, c'était le bon moment de fermer. "On voit que le variant Omicron est quand même moins virulent, même s'il faut toujours rester très prudent", détaille le soignant. "Peut-être que dans 15 jours, on va voir des chiffres qui remontent très haut et des hospitalisations et des décès. L'épidémie ne nécessite plus qu'on vaccine toute la population." Au cas où, prévient le médecin, les ordinateurs et une partie du matériel restera sur place pour une éventuelle réouverture.