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Antonio Galofaro / crédit photo : SYLVAIN LEFEVRE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
L'ancien vice premier ministre italien et jugé pour privation de liberté et abus de pouvoir pour que, en 2019, il avait maintenu 147 migrants en mer pendant des semaines sur un navire géré par une ONG. Les juges parlent d'une atteinte aux droits de l'Homme, mais Matteo Salvini assure de son côté avoir défendu les frontières du pays. 

En Italie, les frontières se trouvent au cœur du procès contre Matteo Salvini. Le procureur de Palerme a réclamé 6 ans de prison contre le vice-premier ministre. Il est accusé d’avoir séquestré des migrants sur le navire d’une ONG. Lui assure d’avoir défendu les frontières du pays :"Je me déclare coupable d’avoir défendu l’Italie et les Italiens" a-t-il déclaré. 

147 migrants séquestrés 

Voilà la ligne de défense de Matteo Salvini. C’est une décision politique qui a motivé sa décision en 2019 d’empêcher 147 migrants de débarquer en Sicile. Ils étaient restés bloqués à bord du navire de l’ONG espagnole Open Arms pendant 20 jours. Le ministre avait en effet promis de fermer les ports italiens à l’immigration clandestine. Il est donc victime d’un procès politique, c’est la thèse de son avocate, Giulia Bongiorno.

"L’accusation est un peu contradictoire, je dirais. Car elle assure qu’elle ne vise pas le gouvernement. Mais jusqu’à présent, les procureurs assurent que la politique migratoire de Salvini était anticonstitutionnelle. Donc ce n’est pas la conduite de Salvini qui est sur le banc des accusés, mais bien sa ligne politique." Les procureurs assurent que Matteo Salvini a agi seul, sans l’aval du premier ministre. Ils ont aussi rappelé que les droits de l’Homme prévalent sur la protection des frontières. Pour eux, Matteo Salvini a donc bien séquestré ces 147 personnes.