Renault a entamé le processus de recherche d'un successeur pour son emblématique patron Carlos Ghosn, dont le mandat arrivera à échéance lors de la prochaine assemblée générale en juin 2018, indique le journal Les Echos dans son édition à paraître jeudi.
Des chasseurs de têtes mandatés. Selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources, "des chasseurs de têtes ont été mandatés et les candidats sont en train d'être auditionnés". L'objectif serait de désigner le successeur de Carlos Ghosn en février pour que les actionnaires du constructeur automobile français valident cette nomination lors de la prochaine assemblée générale, prévue le 15 juin.
Maintenu à la présidence. Carlos Ghosn, 63 ans, qui a déjà quitté les commandes opérationnelles de Nissan en avril dernier, resterait président de Renault, dans le cadre d'une scission des fonctions de président et de directeur général, précisent Les Echos. Il continuerait également de présider l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Selon le journal, Renault privilégierait une candidature interne, tandis que l'Etat français, qui détient 15% du constructeur, n'exclurait pas une personnalité extérieure, à condition qu'il ne s'agisse pas d'un étranger.
Une étape clé... et risquée. Sur Europe 1 jeudi matin, Nicolas Barré, le directeur des Echos souligne l'importance de cette étape. D'abord parce que "son successeur chez Renault devra veiller à ce que l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi aille encore plus loin dans les développements communs et dans l’intégration". Ensuite parce que Carlos Ghosn jouit d’une légitimité exceptionnelle au Japon, où se trouve le centre de gravité du groupe. Il faut donc que son successeur soit adoubé par les Japonais, c’est rare, difficile pour un gaïjin, un étranger en japonais, mais absolument indispensable.
Quelques noms cités. Nicolas Barré cite quelques noms potentiels pour briguer la tête du groupe automobile. "Il y a des profils en interne comme Thierry Bolloré, le numéro 2 de Renault. Il y en a d’autres à l’extérieur comme le numéro 2 de Toyota, le Français Didier Leroy, mais il n’a que quatre ans de moins que Ghosn", précise le directeur des Echos. "Il y a des profils plus atypiques comme Fabrice Brégier qui vient de quitter Airbus", ajoute-t-il.