La grève des cheminots va-t-elle durer au-delà du 28 juin ? C'est en tout cas le souhait de la CGT Cheminots, qui va proposer mercredi à ses partenaires de l'intersyndicale de la SNCF de "renforcer la grève" avec "de nouvelles dates de mobilisation" après la fin du mois, a-t-elle annoncé mardi.
"Arracher des garanties" pour les cheminots. Premier syndicat de la SNCF, la CGT Cheminots "mesure l'importance d'arracher des garanties pour les cheminots et un changement d'orientation de la politique publique et de la direction SNCF", écrit-elle dans un communiqué sous le titre : "On continue". La réunion tripartite syndicats-patronat-gouvernement prévue vendredi avec la ministre des Transports Élisabeth Borne sur la convention collective du secteur ferroviaire "doit être le début de véritables négociations pour répondre aux revendications des cheminots et doit donc avoir des suites", ajoute la CGT Cheminots, alors qu'Élisabeth Borne a qualifié cette réunion d'"ultime table ronde tripartite".
La CFDT Cheminots (4e syndicat) a appelé de son côté mardi à suspendre la grève pendant les épreuves du bac dans "les trains du quotidien", les TER et RER, afin de "faciliter les déplacements" des candidats les 18 juin et 22 juin, jours de grève prévus dans le calendrier du mouvement par épisodes. "Ce n'est pas une sortie de l'intersyndicale", a souligné devant la presse le secrétaire général de la CFDT Cheminots, Didier Aubert.
L'Unsa critique la position de la CFDT sur le bac. Mais cette annonce unilatérale de la CFDT est "une méthode" susceptible de "faire éclater l'unité syndicale", a déploré Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire (2e syndicat). "La semaine dernière, on a fait cette proposition en intersyndicale. La semaine dernière, la CFDT était contre. L'Unsa est restée dans la ligne de l'intersyndicale. On regrette que la CFDT ait changé d'avis entre-temps sans concertation avec l'intersyndicale", a ajouté Roger Dillenseger.