Un million d'enfants et d'adolescents souffriraient de migraine en France. Cela représente 8% des jeunes et parfois le mal de tête peut avoir de graves répercussions sur un parcours scolaire, à tel point que certains sont même contraints d'arrêter l'école. Rachel, 12 ans, confrontée à de fortes migraines, témoigne au micro d'Europe 1.
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Pour elle, les crises de migraine ont débuté très tôt, dès la maternelle, avec des symptômes fracassants. "Je dis souvent que c'est comme si j'avais un tambour dans ma tête et que j'avais quelqu'un avec des baguettes qui me frappait. Des fois, quand c'est vraiment des très grosses crises, j'ai envie de vomir", explique-t-elle.
Plan d'accueil individualisé
La migraine de l'enfant peut être difficile à diagnostiquer car les symptômes sont parfois différents. Il peut y avoir par exemple des douleurs abdominales associées aux maux de tête. En revanche, comme chez les adultes, les répercussions sur la vie sociale sont très importantes. Comme le confirme Rachel quand ses migraines arrivent en classe. "Quand j'ai une très très grosse migraine, je ne peux vraiment rien faire. Il ne faut pas que je bouge, il ne faut pas que j'entende du bruit. Et souvent je demande à une copine de prendre le cours. Je ne peux pas apprendre ou écouter en cours, ça me gêne quand même beaucoup dans mon apprentissage", regrette la collégienne.
Pour aider les enfants migraineux, il faut rappeler qu'il existe un dispositif légal : le plan d'accueil individualisé (PAI). Encore trop peu connu, il permet d'organiser un protocole de soin à l'école pour que l'enseignant donne par exemple le traitement et isole l'enfant en cas de crise.