Un marché immobilier francilien toujours en difficulté au troisième trimestre 2023, malgré un prix au m² qui ne cesse de chuter. C'est ce qui ressort de l'étude des Notaires du Grand Paris, qui explique notamment que la dégradation des conditions de financement pour obtenir des prêts affecte toujours plus sévèrement le marché. Le niveau de l’activité est désormais près de 25% inférieur à celle des dix dernières années. Depuis janvier, la vente des logements anciens a singulièrement dégringolé par rapport aux mêmes périodes en 2022 avec -17% au 1er trimestre, -25% au second et enfin -34% au troisième trimestre.
Le prix de l'immobilier en chute libre
À Paris, le prix du m² des appartements anciens a reculé de 5,3% (Indices Notaires-INSEE) en un an pour atteindre 10.090 euros. Cette baisse devrait se poursuivre pour atteindre 9.760 euros en janvier 2024, ce qui nous ramènerait au niveau de prix constaté au printemps 2019. Pour rappel, en novembre 2020, le prix enregistré était de 10.860 euros.
Même constatation pour la petite couronne où le prix des appartements anciens a, lui aussi, baissé de 5,3 % pour atteindre 6.490 euros du m². Une chute qui devrait, là encore, se poursuivre jusqu'en janvier 2024, avec des prévisions inquiétantes pour le marché (-7,7%). Les maisons aussi sont concernées par cette chute : la baisse annuelle des prix de 6% constatée au 3e trimestre deviendrait aussi un peu plus forte (6,4%) en janvier 2024.
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Un volume des ventes au plus mal
Depuis avril 2023, l’activité a basculé bien en dessous de sa tendance de longue période, avec une baisse de 8% en dessous du 2e trimestre moyen de ces 10 dernières années. Un décrochage qui s’est intensifié au 3e trimestre 2023 avec un volume de ventes qui a plongé de 24% en dessous du 3e trimestre moyen de ces 10 dernières années. Entre octobre 2022 et septembre 2023, un peu moins de 150 000 logements anciens ont ainsi été vendues dans la région, soit 41.000 logements en moins que l'année précédente.