Le fils d'Oussama Ben Laden ne pourra plus poser ses valises en France. Dans un message posté sur X, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau annonce avoir prononcé une "interdiction administrative du territoire" à l'encontre d'Omar Binladin. Âgé de 43 ans, le quatrième enfant du cerveau des attentats du 11-Septembre, a vécu en France, dans le département de l'Orne, jusqu'en 2023.
Je prononce ce jour une interdiction administrative du territoire à l'encontre de M. Omar Binladin, fils aîné du terroriste international Oussama Ben Laden. M. Binladin, installé dans l'Orne depuis plusieurs années en tant que conjoint de ressortissante britannique, a accueilli…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 8, 2024
Installé dans la commune de Domfront avec sa compagne de nationalité britannique, il s'adonnait à la peinture et assurait s'épanouir pleinement dans la campagne normande. "Ici, je me sens très libre. Je me sens libéré de la responsabilité des actes de mon père (...) Personne ne me juge, on me respecte et on me laisse en paix", déclarait-il à l'AFP en 2022.
Visé par une OQTF en 2023
C'est pourtant le sinistre passif de son père qui l'a rattrapé. En 2023, il est accusé d'avoir publié sur ses réseaux sociaux "des propos relevant de l'apologie du terrorisme", comme le souligne Bruno Retailleau. Selon Le Publicateur Libre, la controverse proviendrait d'un tweet posté le 2 mai 2023 dans lequel Omar Binladin rend hommage à l'ancien leader d'Al-Qaïda, tué en 2011 par les forces spéciales américaines, alors qu'il avait pris beaucoup de distance avec les crimes de son père qu'il jugeait avec beaucoup de sévérité.
Si l'intéressé assure ne pas être à l'origine de ce message, il est tout de même mis en examen pour apologie du terrorisme. Son compte X est suspendu et le préfet de l'Orne prononce à son encontre une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Omar Binladin part s'installer au Qatar et ne pourra plus rentrer dans l'Hexagone. Cette interdiction administrative de territoire - dont la justice a "confirmé la régularité", indique le ministre - "vient garantir l'impossibilité pour M. Binladin de revenir en France pour quelque motif que ce soit", précise Bruno Retailleau. Le locataire de la place Beauvau justifie cette décision par la nécessité de préserver la "sécurité nationale".