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Laura Laplaud / Crédits photo : ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
La Haute Autorité de santé a publié jeudi une recommandation concernant l’intégration du nouveau vaccin Abrysvo dans la stratégie de prévention chez le nourrisson des infections par le VRS, responsable notamment de bronchiolites. Ce produit s’ajoute au traitement Beyfortus, administré aux bébés depuis l’automne dernier.

C’est une nouvelle arme pour lutter contre la bronchiolite des bébés. La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi d’ajouter le vaccin Abrysvo dans la stratégie de prévention chez le nourrisson des infections par le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de trois quarts des cas de bronchiolite. 

Les parents auront deux possibilités dès septembre

Avec l’Abrysvo, on vaccine la femme enceinte, avec le Beyfortus, on fait une piqure à l’enfant : c'est de cette façon que l'on pourrait résumer la principale différence entre ces deux possibilités. 

Le vaccin Abrysvo, fabriqué par le laboratoire Pfizer, est proposé aux femmes enceintes lors du huitième mois de grossesse. Une fois vaccinée, la mère fabriquera des anticorps qu’elle transmettra à son enfant par le biais du placenta. Elle le protègera ainsi dès sa naissance et durant les premiers mois de sa vie. Le Beyfortus, de Sanofi, disponible depuis l'automne dernier, est, lui, un traitement préventif par anticorps monoclonal, administré directement aux nourrissons à la naissance grâce à une piqure. 

"La vaccination peut tout à fait permettre de protéger leur nouveau-né sans leur administrer d'injection"

En vaccinant la mère, la Haute Autorité de Santé espère convaincre les parents de protéger leurs enfants. "On a vu qu'il y avait 20% des parents qui auraient une certaine hésitation avec le Beyfortus parce qu'ils cherchent à éviter une injection chez le nouveau-né. La vaccination peut tout à fait permettre de protéger leur nouveau-né sans leur administrer d'injection", explique Anne-Claude Crémieux, membre du collège de la Haute Autorité de Santé, présidente de la commission technique des vaccinations (CTV) de la Haute Autorité de Santé.

"Le vaccin est administré chez la maman [donc] ça permet aux parents une stratégie qui ne va pas nécessiter d'injection chez leur nouveau-né à la naissance", ajoute-t-elle. Quelques cas spécifiques justifient de privilégier le Beyfortus, précise Anne-Claude Crémieux, c’est par exemple le cas si la mère est immunodéprimée, faute de données sur l’efficacité d’Abrysvo dans ce cas de figure.

Près de 30% de nourrissons de moins de deux touchés par une bronchiolite chaque année

Chaque année, près de 30% de nourrissons de moins de deux sont touchés par une bronchiolite en France. Dès septembre, les parents auront donc ces deux possibilités pour immuniser leurs nourrissons. Pour permettre aux parents de prendre une décision éclairée quant au choix qui leur convient le mieux, la HAS prépare un document d’information qui sera mis à leur disposition au démarrage de la campagne, en septembre.