Le RN pas dans "l'arc républicain" selon Emmanuel Macron, l'ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri dans la liste du parti pour les européennes... Jordan Bardella a investi plusieurs sujets lundi lors de son déplacement à Menton dans les Alpes-Maritimes. Dans un entretien accordé à L'Humanité, le chef de l'État estimait que le Rassemblement national ne s'inscrivait pas dans "l'arc républicain". "Emmanuel Macron n'a pas à donner de brevet de républicanisme", a répondu le président du RN dans le sud de la France.
Jordan Bardella a également pointé du doigt les contradictions entre les propos du chef de l'État et ceux de Gabriel Attal, qui lui, avait bien inclus le RN dans l'arc républicain au début du mois de février. "Nous étions républicains il y a quelques jours, de l'aveu-même du Premier ministre, nous ne le sommes plus. En réalité, les Français en ont assez d'être insultés, méprisés par un président de la République qui a érigé l'outrance et l'invective en méthode de gouvernement", a tranché le député européen.
Distancer la liste de la majorité présidentielle
Jordan Bardella a accusé Emmanuel Macron d'insulter ses électeurs : "Près d'un Français sur deux", a insisté la tête de liste du RN aux élections européennes. Le président du parti était justement en campagne ce lundi aux côtés de sa nouvelle recrue, l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri. Il "est un réel atout pour la crédibilité et la mise en œuvre future de notre projet migratoire", a déclaré le président du Rassemblement national.
Les deux hommes se sont rendus dans un poste-frontière entre la France et l'Italie. "Fabrice Leggeri vient apporter une plus-value, ses compétences et son expérience de haut fonctionnaire et de grand serviteur de l'État à nos côtés", a estimé Jordan Bardella à propos de l'énarque et normalien âgé de 55 ans, qui doit occuper la troisième place sur la liste. Le parti espère ainsi maintenir dix points d'écart dans les sondages avec la liste de la majorité présidentielle.