Olivier Faure 1:27
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Mayalène Tremolet avec AFP // Crédits photo : Guillaume Souvant / AFP , modifié à
Dernière matinée à Blois pour les journées d’été du Parti socialiste. Une édition perturbée cette année par l’actualité, la course à Matignon qui n’en finit pas. Avec d’un côté la ligne officielle du parti, qui soutient Lucie Castets, avec l’ensemble du Nouveau Front Populaire. Et de l’autre, plusieurs cadres du Parti socialiste qui demandent un dialogue, des concessions.

Alors que l'Élysée promet d'"aller vite" pour choisir enfin un Premier ministre après 55 jours de crise politique, l'hypothèse Cazeneuve continue d'agiter la gauche, à l'image du Parti socialiste, plus que jamais traversé par des divergences de stratégies. À l'attentisme au sein de l'exécutif, un mois et demi après la démission du gouvernement Attal, s'est ajoutée une résurgence des tensions au PS lors de ses journées d'été à Blois. 

"On doit créer une majorité de non censure"

Depuis plusieurs jours, Olivier Faure assure que le PS est prêt à dialoguer et faire des compromis, sauf que le Premier secrétaire du parti a refusé de retourner discuter à l'Elysée, après que le chef de l'Etat a écarté la candidate du Nouveau Front populaire Lucie Castets.  Ses opposants au sein de son parti lui réclament d'être "constructifs", et de ne pas fermer la porte à de nouvelles discussions avec Emmanuel Macron, afin de former "un gouvernement qui portent des politiques de gauche".

Ils s'affirment ainsi "majoritaires auprès des militants" - mais pas dans les instances du parti - et demandent que le PS "tienne désormais la ligne que nous tenons", a expliqué à l'AFP l'un des opposants, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.

"On doit créer une majorité de non censure", a aussi demandé devant la presse la présidente d'Occitanie Carole Delga, tandis que la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy a déploré que la direction ait "choisi la stratégie de LFI en choisissant le bruit et la fureur". Parmi eux, se trouve aussi Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et figure montante du PS, dont le profil a retenu l'attention de l'Elysée. Sur TF1, il s'est dit "en capacité" de devenir Premier ministre en construisant des "compromis".