En début de semaine, une étude réalisée par Century21 nous apprenait que le nombre de transactions immobilières, qui augmentait chaque année depuis huit ans, avait drastiquement chuté entre 2022 et 2023. En guise d'explication, le réseau d'agences avançait notamment cette baisse insuffisante des prix qui ne parviennent pas à compenser la hausse des crédits et l'inflation galopante. Ce vendredi, une autre étude, menée cette fois-ci par l'observatoire des agents immobiliers indépendants, confirme cette situation de blocage sur le marché immobilier.
Ainsi, dans un contexte dans lequel les banques freinent des quatre fers au moment d'accorder un prêt, en raison de la flambée des taux d'intérêt, 7 acheteurs sur 10 préfèrent reporter leur projet immobilier. Un comportement également attisé par l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat qui en découle. Ces futurs acquéreurs préfèrent miser sur une baisse des prix ou des taux plutôt que revoir à la baisse leurs critères. 30% d'entre eux acceptent tout de même certaines concessions sur la localisation du bien et 10% sont prêts à réduire la surface initialement visée.
"Un signe encourageant"
L'étude révèle également que, dans 46% des cas observés lors de ce deuxième trimestre 2023, les transactions s'opèrent avec un minimum de 50% d'apport côté acheteur. Un constat qui vient, là-encore, corroborer l'étude de Century21 qui indiquait que cet apport représentait désormais près de 35% du prix final d'achat contre... 0% en 2017 et 2018 lorsque les taux d'intérêt étaient au plus bas. Une période où même les acheteurs les plus aisés ne recourraient pas à leurs fonds propres.
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Les conclusions fournies par l'étude donnent également plusieurs indications quant au comportement adopté par les vendeurs. Certains d'entre eux refusent de baisser leur prix de vente et peinent à se conformer à la réalité du marché. Une tendance qui tend toutefois à évoluer puisque 43% des agents immobiliers rapportent que les vendeurs sont prêts à revoir leurs tarifs à la baisse. Un chiffre qui a même grimpé à 50% pour le mois de juin. "C’est un signe encourageant pour le retour à l’équilibre de l’offre et la demande sur les prochains mois. Néanmoins, c’est aussi la preuve que la baisse des prix va s'étaler sur plusieurs années, le temps que les vendeurs passent le cap", analyse Olivier Bugette, président de La Boîte Immo.
Des délais moyens de signature du compris qui s'envolent
Cette nécessité de baisser les prix concerne avant tout les vendeurs, propriétaires de biens affichant un DPE défavorable. Les fameuses passoires thermiques. 80% des agents indépendants interrogés conseillaient à ces propriétaires de revoir leurs exigences. Un conseil loin d'être toujours suivi puisque le délai de signature du compromis pour des biens de ce type a bondi de 35 jours en moyenne par rapport au trimestre précédant.
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De façon générale, ces délais ont tendance à augmenter un peu partout, quel que soit le type de bien considéré. À Toulouse, par exemple, il faut en moyenne 70 jours pour obtenir un compris soit 42 jours de plus qu'il y a trois mois. Preuve qu'il reste encore du chemin à parcourir pour convaincre les vendeurs de réévaluer leurs positions.