C’est du jamais vu depuis l’augmentation des taux de crédits immobiliers, il y a deux ans. Les prix de l’ancien ont progressé de 0,2% au niveau national, selon le baromètre Se Loger auquel Europe 1 a eu accès en exclusivité. Les augmentations les plus significatives concernent Nice et Marseille, respectivement + 0,3 et + 0,4%. La plus forte dynamique des prix revient à Bordeaux et Rennes qui affichent +0,5%. Une hausse significative pour la capitale Girondine. De toutes les plus grandes métropoles françaises, c’est elle qui connait le meilleur printemps. Le marché y a ainsi progressé de 1,1% en deux mois après avoir chuté de -10% depuis janvier 2022.
À Nantes, la baisse des prix est très ralentie, presque insignifiante comparée aux mois précédents, -0 ,1%. Le secteur rural mène la danse avec des tarifs immobiliers en hausse de 0,9%.
Paris sort du rouge
+0% ! Pour la première fois depuis deux ans, Paris connaît un peu de répit. La spirale baissière dans laquelle s’est engouffrée la capitale depuis janvier 2022 a en effet ralenti en mai. Pour mémoire, Paris, particulièrement touchée par la hausse des taux d’intérêt et la perte du pouvoir d’achat immobilier des porteurs de projets, a reculé de près de -12% en vingt-huit mois dont -7,9% au cours des seuls douze derniers mois. En janvier 2022, le mètre carré moyen y atteignait les 10.203 euros. Aujourd’hui, il plafonne à 9.190 euros.
Mais si les tarifs se sont stabilisés au cours du mois écoulé, tous les segments du marché ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Le léger mieux observé concerne principalement les grandes surfaces. Alors que celles-ci ont enregistré une hausse de +0,7% en mai, les petites surfaces ont continué de baisser (-0,6% sur la même période).
On négocie moins les prix
Sur les cinq premiers de 2024, 8 biens vendus sur 10 font l’objet d’une négociation des prix dans la capitale et un peu plus de 7 sur 10 en milieu rural tout comme dans les grandes villes où les temps négociations qui avaient atteint les 90 jours en moyenne commencent à refluer. Il faut quatre jours de moins désormais pour qu’un bien soit vendu, signe qu’acquéreurs et vendeurs tombent plus rapidement d’accord sur le prix final.
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Les marges de négociation se stabilisent
À Paris, plus spécifiquement, la différence entre le prix affiché et le prix réel d’achat est moins importante qu’il y a quelques mois. De 5% en janvier en moyenne, on est aujourd’hui aux alentours de 4,5%. Le rabais moyen atteint même 6,5 % dans les grandes villes contre 6,3% au début de l’année.