EXCLU EUROPE 1 - La remontada «inattendue» des prix de l’immobilier

© Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Christophe Bordet , modifié à
C’est le printemps pour les logements anciens. Alors que les notaires annoncent la poursuite de la baisse des prix depuis le début de l’année, -0,5%, avril et mai laissent présager des jours meilleurs voir un possible retournement du marché affirme Se Loger, Meilleur Agent.

C’est du jamais vu depuis l’augmentation des taux de crédits immobiliers, il y a deux ans. Les prix de l’ancien ont progressé de 0,2% au niveau national, selon le baromètre Se Loger auquel Europe 1 a eu accès en exclusivité. Les augmentations les plus significatives concernent Nice et Marseille, respectivement + 0,3 et + 0,4%. La plus forte dynamique des prix revient à Bordeaux et Rennes qui affichent +0,5%. Une hausse significative pour la capitale Girondine. De toutes les plus grandes métropoles françaises, c’est elle qui connait le meilleur printemps. Le marché y a ainsi progressé de 1,1% en deux mois après avoir chuté de -10% depuis janvier 2022.

À Nantes, la baisse des prix est très ralentie, presque insignifiante comparée aux mois précédents, -0 ,1%. Le secteur rural mène la danse avec des tarifs immobiliers en hausse de 0,9%.

Paris sort du rouge

+0% ! Pour la première fois depuis deux ans, Paris connaît un peu de répit. La spirale baissière dans laquelle s’est engouffrée la capitale depuis janvier 2022 a en effet ralenti en mai. Pour mémoire, Paris, particulièrement touchée par la hausse des taux d’intérêt et la perte du pouvoir d’achat immobilier des porteurs de projets, a reculé de près de -12% en vingt-huit mois dont -7,9% au cours des seuls douze derniers mois. En janvier 2022, le mètre carré moyen y atteignait les 10.203 euros. Aujourd’hui, il plafonne à 9.190 euros.

Mais si les tarifs se sont stabilisés au cours du mois écoulé, tous les segments du marché ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Le léger mieux observé concerne principalement les grandes surfaces. Alors que celles-ci ont enregistré une hausse de +0,7% en mai, les petites surfaces ont continué de baisser (-0,6% sur la même période).

On négocie moins les prix

Sur les cinq premiers de 2024, 8 biens vendus sur 10 font l’objet d’une négociation des prix dans la capitale et un peu plus de 7 sur 10 en milieu rural tout comme dans les grandes villes où les temps négociations qui avaient atteint les 90 jours en moyenne commencent à refluer. Il faut quatre jours de moins désormais pour qu’un bien soit vendu, signe qu’acquéreurs et vendeurs tombent plus rapidement d’accord sur le prix final.

Les marges de négociation se stabilisent

À Paris, plus spécifiquement, la différence entre le prix affiché et le prix réel d’achat est moins importante qu’il y a quelques mois. De 5% en janvier en moyenne, on est aujourd’hui aux alentours de 4,5%. Le rabais moyen atteint même 6,5 % dans les grandes villes contre 6,3% au début de l’année.