Une marche solidaire, trois semaines après la disparition de Sophie Le Tan : "C'est une affaire dramatique"

Sophie Le Tan 1280 FREDERICK FLORIN / AFP
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Charlotte Baechler, édité par Anaïs Huet , modifié à
Environ 700 personnes ont marché samedi soir dans la banlieue de Strasbourg pour soutenir la famille de Sophie Le Tan, trois semaines après la disparition de cette étudiante de 20 ans. Europe 1 y était.
REPORTAGE

Un grand silence, des visages fermés. Vers 19 heures samedi soir, une marche s'est tenue à Schiltigheim, dans le Bas-Rhin, en solidarité avec la famille de Sophie Le Tan, une jeune femme de 20 ans disparue il y a trois semaines. Le suspect numéro 1 dans cette affaire, Jean-Marc Reiser, a été placé en détention provisoire après sa mise en examen pour "enlèvement, séquestration et assassinat"

"C'était très touchant pour les parents, pour les proches". Les participants à cette marche solidaire, une rose blanche à la main, parfois même des bougies, ont parcouru un kilomètre pour se rendre devant le domicile du suspect. Christophe, un membre de la famille, a confié son émotion au micro d'Europe 1. "On remercie tout le monde : la mairie de Schiltigheim, les gens qui sont venus par solidarité… C'est immense, c'est très fort et très touchant pour les parents, les proches. On a toujours un espoir de la revoir."

Élise, une fleur à la main, porte un T-shirt où est inscrit "Sophie Le Tan - #Onlâcherien". "Ça fait déjà plus d'une semaine que je participe aux battues citoyennes. Je suis maman et j'imagine la peine que ça peut faire", confie-t-elle.

"C'est absolument abominable". Le maire de Cernay, dans le Haut-Rhin, là où habitent les parents de Sophie Le Tan, a mis un bus à disposition de ses habitants pour qu'ils puissent eux aussi participer à la marche. "C'est une affaire dramatique. Une jeune fille de 20 ans qui se fait enlever le jour de son anniversaire, qui disparaît sans explication… C'est absolument abominable", s'émeut-il. La jeune femme a disparu le 7 septembre à Schiltigheim alors qu'elle visitait un appartement.

Cinq cents roses blanches étaient en vente chez le fleuriste du quartier. Tous les bénéfices ont été reversés à la famille de l'étudiante en économie à l'université de Strasbourg.

Samedi, deux battues ont été organisées au nord de Strasbourg. Elles n'ont rien donné.